Déjà arrivée, déjà perdue

[Désolé du retard mais... voici l'entrée de Lili à Bachiatari]

Une nouvelle journée commençait. Le soleil débutait sa course dans le ciel. Un de ses rayons réussit à se faufiler sous les rideaux d’une petite chambre pour tomber sur les yeux d’une japonaise endormis. Liliane sentit la lumière à travers ses yeux et poussa un grognement . Mais, le cri agaçant du réveille-matin emplit la petite chambre. Elle ne pouvait plus reculée maintenant. Lili repoussa les couvertures pour sortir du lit. D’un pas lent, elle se dirigea vers la fenêtre pour en ouvrir tout grand les rideaux. Le soleil ne se gêna plus pour rentrer et la pièce fut inonder de sa lumière.
Hier avait été une journée affreuse et aujourd’hui s’annonçait du même type. La veille, la petite famille Hibiki avait déposé Ryosuke à sa nouvelle école. Encore furieux de la décision des parents, Ryo n’a pas cessé de bouder durant tout le trajet. Puis, il a fait des commentaires peu envieux à cette école « de fous », comme il l’a nommé. Pour finir, il a refusé le câlin que sa mère lui offrait, refusé la main que son père lui tendait… Mais, Ryo l’avait, elle, serrer très fort dans ses bras en lui faisant promettre de lui écrire souvent.

Aujourd’hui, c’était son tour de quitter la maison. Son père avait déjà envoyé une bonne partie de ses affaires sur place. Ne restait plus qu’une valise de vêtements et de petites choses qu’elle refusait de se séparer pour le moment. Liliane poussa un soupir avant d’aller enfiler le t-shirt beige et le jeans qu’elle avait préparé la veille. Se regardant dans le miroir, elle choisit de simplement remonter ses cheveux en queue de cheval retenu par un ruban rouge. Il y eu ensuite un petit déjeuné silencieux, un voyage en voiture où on entendait très bien U2 chanté son dernier succès. À l’aéroport, c’est les larmes aux yeux que sa mère paya son billet.

« Fait attention à toi ma chouquette! »
« Pas de bêtises Tenshi! »
« Ça, c’est une phrase pour Ryo Papa … »

Liliane regarda une dernier fois ses parents, puis monta dans l’énorme avion. Direction Lycée Bachiatari. Le voyage d’avion fut assez pénible. Lili ne se sentait pas très bien. Déjà, elle s’ennuyait de sa petite famille. Mais, au fond, elle croyait que c’était une bonne chose… Sans Ryo dans les parages, elle deviendrait peut-être plus indépendante. En plus, elle n’avait même pas eu le temps d’avertir Ashley, sa meilleure amie, qu’elle allait dans ce lycée. Pourrait-elle seulement lui dire ? Aux dernières nouvelles, Ash s’envolait pour la Russie… Quelques heures plus tard, la petite japonaise était en route pour le Lycée dans un taxi. Le chauffeur était un vieil homme charmant qui discuta avec Lili le long du trajet. Quand le toit du lycée apparut dans leur champs de vision, la jeune fille ne pensait plus à sa peine et avait envie de découvrir cette nouvelle école.
Le taxi s’arrêta devant la porte d’entrée et le vieil homme l’aida gentiment avec sa valise. Liliane le regarda quitter la cour, en lui adressant de grands signes de mains. Elle ne savait pas que le vieil homme s’attristait dans sa voiture de devoir laisser seule, dans ce lycée de fou, une si charmante fillette…

Après un soupir pour se donner du courage, la jeune fille poussa la porte du hall. La grande pièce avait une ambiance invitante avec les nombreux fauteuils et, déjà, Lili s’y sentait bien. Elle traîna sa valise derrière elle, pour la relâcher au milieu de la salle.

« Maintenant… Je dois aller… » se demanda-t-elle à voix haute.

Un éclair de génie la fit fouiller dans la poche de sa veste pour retrouver la carte qu’on lui avait remise en même temps que sa confirmation d’inscription. D’un coup d’œil, elle su qu’elle allait passer les premières semaines à se perdre… Comme elle aurait aimé avec Ashley avec elle… Ash, elle, ne se perdait jamais… enfin presque…

Finalement, Lili décida d’attendre quelques minutes. Peut-être rencontrait-elle quelqu’un pour l’aider ou finirait-elle par comprendre cette fichue carte ? Pourquoi faillait-il que les Hibiki ai un mauvais sens de l’orientation aussi…

Debout au milieu du hall, Liliane se demandait bien si quelqu’un passerait finalement. L’entrée du lycée ne semblait pas être un endroit très fréquenté. Pendant les quelques minutes qui avaient passés depuis son arrivée, personne n’était venu, même pas une personne qui aurait poursuivit son chemin comme si elle n’existait pas. Lili poussa un soupir, elle allait peut-être devoir se débrouiller toute seule finalement…
Soudain, elle entendit résonné des bruits de pas venant d’un des couloirs. La petite japonaise se retourna vers les bruits avec un grand sourire.
*Enfin quelqu’un!*

Mais, la personne qui arrivait n’avait pas l’apparence que l’on s’attend à voir normalement. Une peau étonnamment blanche, mais ce n’était pas ce qui était le plus étrange… Lili aussi avait la peau plus pâle que la plupart des gens. C’était plutôt ses tatouages, non, ses cicatrices, non… Ce n’était aucun de ses mots qui s’appliquaient à ce qui dévorait le côté droit [C’est ça nee?] du visage de l’homme. Cette vision l’a saisie. Liliane n’en avait pas peur, elle s’inquiétait plutôt pour cet inconnu. Elle imaginait mal la peine que l’homme devait enduré mais elle était certaine que ce n’était pas du tout mérité. Pourtant, sa surprise devait paraître sur son visage, du moins, jusqu’à ce que la voix la ramène à la réalité.
Perdu ? Ça n’avait plus vraiment d’importance…

« Est-ce que vous allez bien Monsieur? » questionna-t-elle d’une petite voix inquiète, tendant la main vers le bras de l’homme dans un geste amical.

Au dernier moment, elle se ravisa et ramena sa main vers elle. Dans sa tête venait de résonner les voix commune de son père et son frère jumeau lui disant : « C’est pas de tes problèmes Lili! ». C’est vrai. Elle avait tendance à vouloir aider tout le monde, avant même de réfléchir. Bien sur que l’homme ne devait pas être si malade que ça, il se tenait devant elle pour l’accueillir. Embarrassée, la japonaise passa une main dans ses cheveux avant de parler.

« Gomen nasai ! Vous ne devez pas être malade si vous êtes venus jusqu’ici. » dit-elle avec un faible sourire.

Puis, elle se rappela la question qu’il lui avait posé. Elle n’aurait jamais du avoir cette réaction, peut-être ne voudrait-il plus l’aider. Mais, qui ne tente rien n’a rien…

« Je… Je m’appelle Liliane. Et, oui, je crois que je suis un peu perdue… Je n’ai jamais vraiment eu un bon sens de l’orientation… Vous pourriez m’aider? » ajouta-t-elle accompagnée d’un sourire plus franc.